AWAY : Wolverhampton Wanderers - Färjestad BK - FC Thun

par **Marat** Ven 6 Sep - 11:14

"Petit" CR de 5 jours composés de voyage, de bière, de banquette de bus, encore de bière et de peu de sommeil à travers 4 pays pour voir 3 rencontres. Désolé d’avance pour la longueur, vu le nombre de péripéties et la durée du trajet combiné au fait que je n’arrive pas à synthétiser, ça nous donne ce résultat d’un compte rendu de 5 pages word quasiment. Ca occupera les employés de commerce qui s’emmerdent au taf je espère.

Wolverhampton Wanderes - Torino 29.08.2019

Mon périple commence mercredi. Après une petite demi-journée de taff tranquilou, je rentre à la case et prépare mes affaires. 12h55, merde le train est dans 7 minutes. Avec mon gros sac qui me sert de balluchon, je cours en direction de la gare pour pas manquer mon train. Ouf, j’ai réussi. 2h plus tard, arrivée à Genève sans soucis. Du temps à poireauter puis direction la porte d’embarquement où je constate que je suis pas le seul supporter de Torino dans cet avion. En effet, une dizaine de granata, bruyant, seront également de ce vol. Celui-ci se passe bien et j’arrive à l’heure et sous la grisaille légendaire britannique dans la ville des Peaky Blinders. Je capte un bus direction le centre. J’essaie de comprendre le chauffeur et je me rends compte que malgré mes presque 3 mois de séjour linguistique en Irlande, ça m’a pas permis de me démerder facilement dans la langue de Shakespeare. Arrivé au centre, je me ballade un peu sous une bonne pluie chiante des familles. Je me pose rapidement dans un pub et attends un compère ayant atterri à Manchester. A peine le temps de finir la première mousse qu’il me rejoint. On s’en rejette une et on fille à l’hôtel poser les affaires. Pour y accéder divers clochards, drogués et des odeurs de pisse comme on aime nous pimentera notre trajet. Le soir, resto chinois et bières à volonté puis dodo.

Mal de crâne et tête dans le cul, c’est ainsi que commencera la journée de jeudi. Petite visite culturelle du centre. Pas grand-chose à voir si ce n’est une embrouille entre pré pubères et policiers dans un parc. Direction la gare pour prendre le train et rejoindre ainsi nos potes partis tôt le matin de Turin et qui ont fait escale à Londres. Ils seront une cinquantaine de la Primavera à être du voyage. Le temps de malencontreusement casser une grande bière sur le quai qui me vaudra son lot de regards noirs par les badauds que le train arrive. Un joli bordel, bières qui volent, chants, ca me rappelle certains déps avec Sion. Au beau milieu touristes et voyageurs sont un peu mal à l’aise face à tout ça. Quelques keufs débarqueront sur le quai puis entreront dans le train. Au final, malgré la petite tension, tout se passera bien. Nous pouvons donc partir en direction de Wolverhampton (20 minutes de train pour nous). On apprendra que plusieurs dizaines de flics nous attendent à la gare. Qu’importe. Arrivé à la gare sous un étonnant soleil, les flics nous somment de les suivre et pour nous emmener dans un bar réservé pour nous. Ca parlemente quelques minutes puis nous prendrons la route sous les chants ultras. Un petit « Wolverhampton fuck off » pour pimenter la chose et rigoler un peu. On apprendra d’ailleurs que cette ville a été élue plus moche ville d’Angleterre et plusieurs expats nous confirmeront que cette région est vraiment laide. Bref, arrivée au bar on se rend compte que celui-ci ne possède pas de terrasse. Alors que ce bar s’était paré de grenat et de déco italienne pour nous accueillir, nous demandons d’aller ailleurs. Au bout de quelques minutes de négociations, la maréchaussée accepte de nous emmener dans une sorte de bar-hôtel avec grande terrasse. On aura quelques heures pour s’enfiler un maximum de pint avant de partir au stade. Le nombre de présents a sans cesse continué à augmenter, dont de nombreux lambdas. 1h30 avant la rencontre, nous décollons direction le stade en cortège. Les flics nous encerclent de partout. Certains locaux nous regardent, d’autres nous filment. Quelques tensions surgiront entres policiers et supporters pour diverses raisons mais nous arrivons tous devant le stade non sans nous faire entendre. Fouille sommaire, j’arrive avec mon gros balluchon n’ayant pas pu le poser avant. J’aurais pu rentrer des bouteilles vu que le steward n’a pas eu le courage de tout fouiller, hélas j’avais rien. Arrivé en haut, on nous annonce qu’on peut boire des bières mais uniquement dans la zone buvette et pas dans les gradins, ahhh l’Angleterre et ces lois à la noix. Il faudra user de beaucoup de roublardise pour picoler dans le secteur. On se place au deuxième anneau et commençons à chanter. Etonnamment tous les lambdas seront dans le même secteur que nous. Il faut savoir qu’il y a beaucoup de tensions entre les deux curve. La Primavera (celle où je suis) est plutôt habitué à faire bande à part, à contester, à être plutôt indep en bâchant le fameux « Torino Hooligans » par esprit de contestation aussi avec le MCT qui posent la bâche historique « Ultras ». Cette fois-ci les MCT seront dans l’étage inférieur, ils étaient 43 seulement, chanteront sans se faire entendre. Le secteur ne reprendra que les chants de la Primavera. Les chants seront relativement bien suivi et constants. Sur le terrain Wolves ouvrira le score, ce qui provoquera chants et stand up durant 2-3 minutes d’une partie du stade avant de se rassoir tranquillement. Torino égalisera en deuxième. Grosse explosion dans le secteur. Mais de courte durée puisque les locaux reprendront l’avantage immédiatement. Là encore ca chante et ca chambre derrière les stewards ce qui aura le don d’énerver tout le monde. Malgré cela, les encouragements aux granata augmenteront d’intensité par amour à ces couleurs. Pas de miracle, le Toro est éliminé non sans avoir lutté mais en étant tombé sur une des plus fortes équipes qu’ils pouvaient choper. Applaudissements des joueurs et on se casse sans trop tarder du stade. Dehors une nouvelle escorte nous attend. Ils nous emmènent à la gare où la majeure partie des gens s’en allaient dans les différentes villes/aéroports aux alentours. De mon côté j’avais un billet de bus direction de Londres Gatwick, je quitte donc le cortège et salue mes amis et m’en vais chercher cette station de bus. Après une heure d’attente le bus arrive. Il est minuit et je m’apprête à passer 5h dans ce bus qui traversera une partie de l’Angleterre. Un peu ivre j’en profiterais pour fermer l’œil quelques instants. A l’aéroport j’ai quelques heures à tuer encore, je ressayerais de pioncer quelques instants mais pas facile vu le vacarme. 9h50, mon vol décolle direction Oslo. Et oui, Oslo. Je me demande ce que je fous là.

Färjestad BK – Ambri-Piotta 31.08.2019

Atterrissage non sans trop de mal. L’aéroport a du charme. On se rend vite compte qu’on est dans un pays du nord vu les prix. 8-9 balles le sandwich, 4 franc la bouteille d’eau, ca calme. Je me prends un ticket pour le centre-ville et m’installe dans le train assez rapidement. J’ai un peu de temps à tuer avant que mes camarades me rejoignent donc j’en profite pour visiter un peu cette jolie ville. Petit tour au bord de la mer, je visite une sorte de petit festoche un peu bargeot et je me dis qu’on pourra bien aller s’enfiler des binchs plus tard. Ayant « visité » un peu, je me dirige vers l’hôtel, prendre une douche et me poser un peu avant que le trio Vlad-Svo-Alan ne vienne perturber cette tranquillité déconcertante. Quelques dizaines de minutes plus tard, les 3 me signalent qu’ils sont devant l’appart-hôtel. Les retrouvailles se font à coup de grosses hurlées dont Svo a le secret. On prend nos quartiers dans ce drôle d’appart de 3 étages et on file en ville boire. C’était le programme apparemment. On se cale dans une sorte de pub et on commence à attaquer les pints. 45 francs la tournée de 4 choppes, la carte de crédit va flamber ce soir. Le reste de soirée sera rythmée de bières, de slackline, de rencontres avec un dealer sudéois, de shisha sans gôut et d’une boite de reggaeton. Avec Francis, on songera à rentrer se reposer un peu avant la journée qui nous attends mais Vlo (surnom donné au duo infernal) ne daigneront pas rentrer. On apprendra le lendemain qu’ils ont fait scandale parce que les bars fermaient tous très tôt (3h15).

Réveil à 8h, petite douche en direction la gare routière. Enfin pour une partie du groupe, la moitié préfèrera partir en quête de bière quitte à mettre en péril notre voyage. Mais nous embarqueront tous à bord de ce splendide bus moderne. Siège inclinable avec grand repose pied, espace entre les sièges et le couloir, confort… bref un bus qu’on rêverait d’avoir en dép. Malgré la motivation en début de voyage, on rejoindra tous tôt ou tard Morphée, bercée par la cadence des roues sur le bitume. On émerge un peu avant l’arrivée à Karlstad. On nous dépose devant la gare. On reste un peu là sur place à réfléchir à comment procéder pour la suite de la journée mais on est coupé par le bruit lointain de chants. On se dit que les mecs de Karlstad sont là (impossible à écrire le nom de l’équipe) et non en fait les tessinois, par le plus grand des hasards arriveront exactement en même temps en train à la gare. On va les saluer, discuter, boire des gorgées de binch dans leurs canettes puis on se dirige au centre-ville de cette charmante bourgade. On se cale dans un pub du centre. On sent que les restrictions sont assez puissantes ici. Pas de clope devant le bar mais seulement sur la place, pas de sac dans le bar, payement uniquement avec la carte etc. On a quand même le temps de se prendre une petite tournée ainsi qu’une platée de patate douce frite. Mais rapidement on doit partir vers la pato. Autre équipe autres mœurs, les leaders incitent tout le monde à prendre le billet de bus. On s’exécute et on fait la queue devant l’unique automate à billet (sympa quand t’es 150). Le bus arrive quelques minutes plus tard, et on s’entasse comme dans tetris à 150 + les gens déjà dedans. Un véritable cauchemar ce voyage. Heureusement que j’avais prévu une bière dans une bouteille en plastoc pour pas canner. Après une quinzaine de minutes de bus nous voici devant la moderne Löfbergs Lila Arena. On récupère les billets à 5 (!) euros sous forme de feuille imprimé. Ca change de la champions league de foot quand même. On passe la fouille où la encore je me trimballe mon gros sac à dos qui fera bien chier le steward qui se limitera à tâter et regarder le sommet du sac. On rentre et on remarque une sorte de petit hangar dans la patinoire où on peut picoler tranquilos. On apprendra par après que, patinoire moderne (de merde) oblige, c’est le seul endroit où tu peux te siffler des binchs. Mais bon au moins il y en a. Burger offert sur présentation du billet de match, hallucinant, déjà qu’il coutait 5 euros… On a une bonne demi-heure pour boire des bières mais rapidement les leaders de la GBB somment tout le monde de monter en tribune. Beaucoup semblait rester croché à la buvette. Première astuce pour rentrer de la bière qui sera simplement de transposer la binch dans une bouteille en pet et la cacher dans sa poche. Un succès. Les Valaisans, comme d’hab, habile précurseur quand il s’agit de trouver un moyen de boire. Quelques tessinois nous copieront dès le deuxième tiers pour eux aussi, boire dans l’enceinte.

Dans les gradins, les baches sont installés et les gens prennent place. A vue d’œil 150-200 personnes sont présentes dans le secteur placé dans l’angle au deuxième anneau. Sécus présents en tribune mais pas trop casse couille. La patinoire est assez vide, puant le business à plein nez et le « kop » local ca se limitera à 10-15 jeunes qui lancent des chants à l’aide d’un tambour donnant toujours ce même rythme chiant et nul. L’ambiance sera assez bonne dans le secteur. Rappelons qu’Ambri jouait jeudi à Munich et que le gros des troupes avaient enchainés les deux matchs (rentré vendredi dans la journée de Munich et départ le samedi matin tôt pour la Suède) donc un peu de fatigue. Grosse hurlée, des pogos, les lambdas reprennent bien les chants. Ambri aura même le culot d’ouvrir le score. Ca continue de plus belle. Malheureusement Färjestad égalise. Entre temps, tiers temps de 15 minutes où on a juste le temps de se tirer une choppe (et de mettre les restes dans la bouteille pour le match). En gradin tout le monde encourage encore et encore. Ambri semblait faire un résultat honnête avec ce match nul mais c’était sans compter sur un attaquant local qui offrira la victoire aux Sudéois à 2-3 minutes de la fin du match. Rien à faire, défaite rageante. Malgré cela les Tessinois continueront de chanter, après le match pendant un moment. Puis on se casse prendre le bus. On apprend que le bus est pas toute de suite, on retourne dans une ces grandes pièces/halles. Ca ressemblait à une sorte de fête avec un CD de Ska-P en fond sonore pour le plus grand plaisir de tous ces gauchos. Finalement on fout vraiment le camp au centre, on salue la GBB qui part à la gare prendre le train et nous nous filons dans le pub du départ. Quelques binchs et verres cassés plus tard nous nous offrons un petit plaisir en se faisant une vrai bouffe au resto. Le premier en 4jours pour ma part. Grosse bouffe, bouteille de vins et Limoncello, on se fait plaisir pour la modique somme de 85 francs. On sympathise avec le patron bosniaque puis on met les voiles non sans avoir casser encore un verre. Retour en ville où on se fera refouler d’à peu près partout pour de sombres motifs (trop ivre). Fin de soirée un peu chaotique où on se séparera un peu n’ayant pas les mêmes projets mais on se retrouvera tous non loin de la gare peu avant 2h du mat pour prendre le bus direction l’aéroport d’Oslo. Juste le temps pour Vlo d’aller acheter 12 canettes au cas où pour le trajet. 4h de bus où tout le monde roupillera comme des mioches. On sera contraint de jeter ces binchs avant de rentrant dans l’aéroport. Grosse déception pour Vlo. Ma foi. C’est là que nos routes se sépareront puisque j’avais booké après eux le voyage. Je suis bien content de voir que mon vol est programmé 2h après alors que les 3 dordons devaient poireauter 5h à l’aéroport. Je lâche mes dernières pièces dans une espèce de DarVida local pas très bien et je monte dans l’avion pour le retour au bercail.

FC Thun - FC Sion 01.09.2019

Quelques mecs d’Ambri sont présents dans mon vol (des bourbines/ ils étaient aussi dans le même bus). Atterrissage aux alentours de 10h45. Petit tour dans l’aéroport, pour une fois les prix de choquent pas, mais quand même, 15 balles l’assiette de bouffe à peine remplie, ca change pas grand-chose de la Norvège. En fouillant sur les internets j’avais appris qu’il existait une douche à l’aéroport. Bon c’est 15 balles mais voilà, j’ai muri et je suis pas en grosse forme alors autant se faire plaisir. 20 minutes de lavage intensif pour se remettre les idées en place. Fini les gauchiasses aux cheveux sales. Comme j’ai le time, je profite de faire un tour encore sans oublier d’acheter quelques petites Feldchlosschen de la Coop Pronto (smiley avec les cœurs dans les yeux), puis je prends un train pour Zurich, mini-ballade dans ville et je me rends compte que ca me fait chier cette ville alors retour à la gare et je zone là jusqu’au train. J’arrive gentiment au bout du voyage, mais avant de rentrer à la baraque y’a un dép à Thoune. J’essaie de me mettre dans l’ambiance avant d’arriver en me tirant une espère de Smirnhoff goût tropical (WTF ?) et j’atterris à Thoune une dizaine de minutes avant le train spécial. Juste le temps de planquer mon sac dans casier de la gare, visiter le quai que le train remplis de Mongos débarque. Pas le temps de saluer tout le monde vue l’arrivée en fanfare en gare. Sans trop tarder on prend la direction du stade en montant dans ces bus affrétés par la ville. Belle mob sédunoise à première vue, ca risque d’être un joli parcage. Encore un peu fatigué de mes voyages et pas dans le truc, je tente de me faire du binge-drinking pour reprendre mes esprits. Sur le chemin on croise les mecs de Thoune qui faisaient l’apéritif dans une sorte de grande halle de tennis avec bar. Petit insultée à travers les vitres mais le chauffeur trace. On arrive donc au stade bien en avance (une bonne heure avant). Chacun finit ses verres tranquillement, puis on rentre dans le parcage. Dedans on apprendra qu’AnimaSion était en train de préparer un grand tifo sur tout le secteur. Les pyromanes du gradin en profiteront pour organiser un petit craquage après le tifo. Ca s’organise de tous les côtés, ca semble bien en place. Les joueurs rentrent sur la pelouse et le voile monte. Il redescend 2 minutes plus tard et les torches font leur apparition pour un joli rendu global. Ca donne le ton pour le reste du match. Les chants peinent un peu les 2-3 premières minutes, mais rapidement tout le monde s’installe comme il faut et ca déroule. On a la chance d’ouvrir le score juste après le quart d’heure de jeu ce qui provoquera un océan de joie dans tout le secteur. Les chants continuent sur cette bonne lancée, les lambdas les reprennent plus facilement encore. Ca fait plaisir de voir un gradin pas amorphe. Mais bon quand le score et l’équipe va tout va ou presque. La mi-temps est sifflée toujours sur ce score de 0-1. 15 minutes de pause-pipi/bières/frites et on reprend. Petit à petit le secteur se chauffe et il « explosera » sur le nouveau chant « 90 minutes à chanter ». Il tiendra facilement 8-10 minutes avec de très bon pics. On jouait quasiment à la maison vu que côté thounois c’était le néant. La fin de match sera encore assez bonne en tribune. On passera pas loin plusieurs fois du 2-0 qui aurait pu faire encore plus enthousiasmer le gradin. Que nenni. A la place on se fait peur puisque Thoune attaquera et aurait pu nous arracher un match nul. Heureusement on s’en tire avec ce petit 0-1. 4 victoires de suite (5 avec la coupe). Invaincu depuis 6 semaines. Autant dire qu’on est pas vraiment habitué à ça avec notre FC Sion. Alors profitons et continuons à aller de l’avant. L’équipe semble bonne, les adversaires (hormis le duo YB-Basel) semblent faibles donc l’Europe n’est pas utopique cette année. On a les moyens de faire enfin une saison de référence sur le terrain. A condition de pas tout remettre en question à la première déconvenue, hein Christian ? Petit aparté footballistique fermé. On fêtera quelques minutes avec les joueurs avant de gentiment quitter le stade. On reprend un bus direction la gare et on en profite pour chanter ces fameux chants qu’on ne peut pas vraiment entonner au stade. D’Alleluia à Tcheutchoua en passant par Marijjuana, on se fait plaisir. On sent que les haut-Valaisans présents en famille dans ce bus ont plutôt le sourire en entendant les beuglés de tous ces mongos. Est-ce de la gêne ou de la franche rigolade ? Boh, peut-être importe. On arrive à la gare quasiment en même temps que le train, petit coup de stress parce que certains étaient partis en quête de bières. On fera un peu patienter le convoi, flics et spotters s’assureront que personne ne zone encore dans le coin puis le train fait son adieu à l’Oberland bernois. Dans le train, ca commence rapidement le cirque habituel, fumettes, bières, musique et pogos rythmeront ce retour. On change de train à Viège. On embarque dans un train où les quelques occupants seront contraints de respirer nos mauvaises odeurs et nos comportements peu enclin à la civilisation moderne. On leur fera comprendre que Sion c'est dans 3 arrêts alors il faudra serrer les dents. Pendant ce temps-là, la sono nous crache du Joe Dassin dans une sorte de mélancolie alcoolique. Tout le monde a le sourire, c’est beau. Pourvu que ça dure. On arrive à Sion. Je suis un peu usé de ce voyage et en remontant de l’avenue de la Gare je me dis que j’ai quand même fait un sacré périple de connard et malgré ma légendaire poisse, je n’a pas raté d’avions ou de train ni même finir en garde à vue. Est-ce une preuve de maturité ? Ou de bol, je sais pas. Après 5 jours intensifs comme ça, je me contenterais d’une soirée pate + sommeil récupérateur, même si il en faudra bien plus pour se remettre en forme.

Marat usé.