Thessalonique - octobre 2022

par Perchman Lun 17 Oct - 9:19

Après 4 jours relaxants dans le petit village d’Episkopi pour le mariage de la sœur de mon pote Tony, jusqu’alors rencontré une fois dans ma vie, je fais mes valises pour Thessalonique pour une durée d’une semaine, afin de mixer vandalisme et week-end footballistique.

Je laisse donc derrière moi la campagne grecque et la famille ξετγος qui m’auront louri, bogé et nanchi pendant ce week-end prolongé. Le poto Tony n’ayant pu prendre congé plus longtemps que pour le mariage de sa sœur, c’est seul que j’entame cette semaine de « vacances ». Enfin seul pas vraiment car en plus de m’etre foutu une tôle monumentale à ce mariage, j’aurai eu le privilège de rencontre Kostas, cousin de Tony et fondateur du Gruppo Autonomo, groupe principal d’Iraklis au sein de la Gate 10, qui a ouvert son restau en centre ville de Thessalonique et que je ne manquerai pas d’aller visiter 4 fois (j’aurai jamais pensé graille de si bonnes spécialités italiennes en Grèce).

Initialement j’avais prévu de me faire Aris - Ionikos le samedi et Iraklis - (insérer le nom d’une équipe petée de D2 grecque) dimanche.

Par le plus grand des hasards, en arrivant au Salento Street Food du bon Kostas je tombe sur un mec de la tribune qui m’apprendra que le match de foot est annulé, ainsi que toute la première journée de D2 grecque de foot d’ailleurs, en raison d’une faillite d’un club à la dernière minute, Greek Style.

Mais le mec m’invite toutefois à venir voir Iraklis en basket, le samedi. J’accepte avec plaisir, de toute façon, je suis principalement là pour Ira, tout le reste n’est que garniture.

J-1

Après un jeudi placé sous le signe du tourisme (visite des monastères de Meteora, construits par des prêtres fuyants les invasions ottomanes [putains de turcs, her biji kurdistan] au 16eme siècle au sommet d’une multitude de pics rocheux - époustouflant en vrai) j’ai vraiment hâte du match de samedi, je décide donc d’aller à patte jusqu’à au Stade Kléanthis-Vikelidis d’Aris histoire de me mettre en mode.

C’est au bout d’1h20 de marche (dont un arrêt dans un cybercafé mettant à dispo des ordis gamings et des PS5) que j’arrive au stade. Au même moment l’équipe d’Aris arrive pour l’entraînement. un jeune accoste tous les joueurs à l’entrée des vestiaires pour une photo. J’hésite même à prendre une avec un joueur random pour le souvenir. Je pars faire un tour du stade, passant notamment à côté d’une école carrément collée au stade à l’heure de fin des cours.

L’énergie est sympa même si on peut pas tisser de lien corolaire entre l’école et le stade, les parents attendant leur gamin appuyés sur des gros graff Super 3 donne un ton vraiment populaire au schmilblig.

Je tombe finalement sur une porte ouverte et étant de nature culottée, je me dis que j’ai pas fait ce trajet pour rien et m’introduis dans le stade jusqu’à atterrir dans la loge VIP. Sur place je me retrouve nez à nez avec une gentille serveuse surprise  a qui j’explique brièvement que je visite la région et que je tenais à voir les stades de foot de la ville. Elle m’ouvrira même la porte afin que je puisse prendre les photos qui suivent.

Après ce petit arrêt photo, je m’arrête dans le bar du stade afin de boire une mini en vitesse. Un mec looké (bien loin de son bus et sa demi douzaine de pote) y travaille avec une meuf (les meufs grecques ont toutes l’air cramées) . On ne discute pas vraiment. Je bois mon verre et m’en vais.

Ayant une bonne marge avant l’heure du repâ (a prononcer comme si « jfais les repoas ») , je me dis que je vais faire un tour au stade Kaftanzoglio, terrain qu’Iraklis loue à la ville en attente d’avoir son stade, situé à 40 minutes à pied en direction de chez moi. Là aussi je me permets tout en rentrant sur la pelouse par la première porte ouverte, pendant des entraînement d’athlétisme. Les locaux me toisent mais je fais genre tout est calculé. Une clope une photo et je me met en route vers Ivanofeio, le stade ou plutôt salle de basket d’Ira, situé à 100m.

Dans la zone tout est peint aux couleurs du club, le bleu et le blanc (:grin:). Après la salle de basket vient la salle de volley du club où se trouve une petite boutique que je désirais voir.

J’arrive sur place la boutique est fermée, je grogne et me retourne quand tout à coup, discerne 8 visages tapis dans l’ombre qui me toisent. Ça me parle en grec, je leur réponds dans un anglais approximatif que je suis venu pour la boutique et la tension descend  instantanément. Ils m’invitent à m’assoir avec eux en attendant que le mec de la boutique arrive (le même qui gère la buvette de la salle de volley, nous parlons brièvement d’iraklis, je leur raconte être déjà venu, nous parlons de Sion, etc. Après avoir fait une ou deux emplettes dans la boutique je salue l’équipe et rentre à mon appartement.

Jour de match

IRAKLIS - megaridos

Le match débutant à 17h je me rends sur place vers 16 heures afin de boire quelques coups avec les mecs d’Iraklis. Sur place déjà 50 à 60 mecs sont là. C’est solide et j’me fais vite remarqué mais comme certains des gars de la veille sont là ça se passe bien, on me file à boire, à fumer et le billet du match.

L’atmosphère est bonne et les gens sont accueillants. Sur son de Goa, je reste avec une meuf et un gars du groupe avec qui j’échangerai une peu sur la géographie et les salons de tatouages jusqu’à ce que l’heure de rentrer dans l’enceinte arrive.

Premier ressenti particulier face à un parquet, c’est mon premier match de basket de « haut niveau », la sensation est nouvelle mais sympa. Tout est si petit et paraît si proche.

Les travées se remplissent rapidement, des serpentins distribués à l’entrée laissent présager une petite animation. Quelques 200 à 300 personnes sont la même si on peut deviner qu’une bonne série de mecs de groupe ou d’anciens dans les « latérales ».

Après quelques chants, c’est le Coup de d’envoi( si ça se dit comme ça), nuee de confettis et serpentin sur le parquet qui stoppent instantanément le match! Vocalement ça repart de plus belle!

A certains moments les mecs se permettent même de lancer à nouveau un ou deux rouleaux sur le parquet, coupant littéralement l’offensive des adversaire par un coup de sifflet de l’arbitre (deux fois je pense qu’un abus mène à un forfait ou une sanction logiquement). Il s’agit tout de même d’une petite stratégie ultra pour influencer le cours du match et ça c’est bon !

Globalement l’atmosphère est vraiment bonne, uniquement des chants qui bougent et incitent à la folie! Sur les deux à paroles que je connais, un sera lancé pour mon plus grand plaisir, me permettant ainsi d’épater les gens avec mon grec des jours impairs.

Le groupe, en plus de gérer et encaisser les entrées, gèrent la gnole (1€ la canette), autant dire qu’au bout du premier quart-temps je vois déjà tout visser. Je suis cuit dans cette salle de basket, avec un tambour très entraînant et mon club fétiche à 2000km de moi, je donne donc tout pour avoir ma dose de chanson!

Fin du match, Iraklis se défait dans le money time de son adversaire et offre la première victoire de ce début de championnat à son public. Sportivement c’est marrant le basket, le fait qu’il y ait beaucoup de points et que les équipes se passent et se repassent devant de nombreuses fois est assez intéressant et influencent l’ambiance générale.

Petit pyro, célébrations avec les joueurs (tout le monde rentre sur le terrain c’est n’importe quoi) et le tour est joué.

Sortie du stade et après match assez particulières puisque depuis le décès d’un fan d’aris il y a quelques mois (tué au couteau par des gars du PAOK) les maisons des groupes ont été fermées provisoirement, chacun semble repartir donc de son côté, ou alors se dirige vers un endroit pour boire des coups. Bon, personne ne m’y a invité donc pour ma part retour à l’appart en titubant (dommage parce que je suis vraiment defoncé et en redemande).

Ici personne n’affiche ses couleurs en dehors des jours de matchs du a la rivalité violente entre les clubs, (on a quand même de la chance d’être le seul club de notre ville) donc j’imagine que si il y a un plan prévu, les gens rentrent chez eux se changer comme leur local n’est pas dispo.

On me file une flopée de sticks, un t-shirt et des accolades, pi tcho bonne.

Beau moment et super accueil ! Dommage que le foot soit annulé finalement je me serai bien fait un week end 100% Ira!

Kalinirta a bientôt

Perchman