La Pirogue
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza

Aller en bas

Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza Empty Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza

Message par Marat Lun 19 Déc - 22:02

Rimini – Ancona

Après environ 4h et des poussières de sommeil après avoir quitté le local Carnaband voici que le réveil sonne. A deux doigts d’abandonner mon voyage de l’autre côté des alpes pour me rendormir paisiblement, je quitte finalement mon lit non sans y laisser quelques jurons. J’avais quand même anticipé la chose en buvant de l’eau sur les 2 dernières heures de la soirée ce qui me donne un peu d’espoir pour la journée. Une douche, un morceau de pain, 2-3 habits dans le sac et zé parti direction la gare de Sion. Je prends place dans le train qui me conduira dans un premier temps à Milan puis à Rimini. Peu de temps avec la frontière, je me rends compte qu’un packson de CBD traine dans ma poche. Connaissant l’amabilité des gardes-frontières italien ainsi que la législation plus restrictive, je fous le xson dans la poubelle et me rendors. Finalement aucun porc en bleu n’apparait et je récupère « au cas où » l’herbe seuche avant de quitter le train. La 2ème partie de voyage se passe bien malgré le fait de devoir partager ma place avec un espèce de petit caniche qui cherche à me lecher la tronche et j’arrive à Rimini sous une pluie de merde qui me ferait regretter ce voyage. Par fierté je refuse d’acheter un parapluie à un de ces vendeurs ambulant et commence le trajet pour trouver l’hôtel. Après 15 minutes de marche, je constate que je me dirige dans la mauvaise direction. Joie et bonheur sous cette pluie. Finalement je choppe un bus (après 25 minutes d’attente) qui se dirige vers la plage. Sur le chemin on est bloqué par un bouchon dû au bus des joueurs l’AC Ancona qui semble être arrêté et escorté par les flics. J’arrive quand même à l’hôtel après une bonne heure dans cette ville.

Après une petite sieste et un changement de chaussettes, je pars en direction du stade de Rimini sous une averse incessante. Sur le trajet, petit arrêt obligatoire dans un magasin discount pour grailler et surtout pour la traditionnelle bière d’avant-match. J’arrive au stade et franchement y’a pas grand monde, quelques ultras, 2-3 fourgons de flics et c’est tout. Je prends mon billet pour la latérale, non couverte évidemment, et pars en direction de l’entrée du stade. Je me goure d’entrée évidemment en tentant de rentrer dans la curva, qui semblait intrigué 2-3 personnes, puis finalement j’arrive dans cette distinti à une 30aine de minutes du match. A vue d’œil moins de 1000 personnes dans le stade à ce moment, dont la moitié est rempli dans le secteur visiteur par les gars d’Ancona. Côté Rimini, la curva est vide, à peine 4-5 gars. Finalement, tout le monde entrera à la der. Faut dire que l’avant match sous la pluie de décembre ce n’est vraiment pas bandant. Côté visiteur, quelques chants à l’avant match mais rien de foufou. Quelques insultes de leur part étant donné le presque derby entre les 2 villes (120 km de distance). Le match début et franchement y’a vraiment pas foule. Dans ma tribune, une centaine de personnes éparpillés un peu partout sous cette pluie battante, en face un poil plus (200-300) et le reste dans chaque kop. 2900 spectateurs, pas terrible donc mais la météo défavorable est la principale raison de cette affluence timide.

Sur le terrain la première mi-temps est d’un ennui mortel. Je passe donc la première heure à penser à de la bouffe dans un endroit chaud avec du vin. Mi-temps, direction la cantine où la température ne doit pas dépasser 8 degrés pour me prendre un vin brulé (vin chaud italien, la seule bonne chose de la soirée). En 2ème Ancona rate un pénalty ce qui motive le reste du stade mais 2 minutes après les visiteurs ouvrent tout de même le score. Le score s’enjaille. Enfin de courte durée puisque 3 minutes après c’est au tour de Rimini de marquer. Le match monte en intensité, l’ambiance également. Peu de temps après l’égalisation, Rimini plante le 2ème et c’est l’explosion. Là je me dis que j’aurais du juste venir pour la 2ème mi-temps. Ca chante forcément plus fort côté local. Ils rendront un joli hommage à un des leurs décédés il y a une année avec torches et fusées derrière le stade. Les anconetani lanceront un chant pour honorer sa mémoire tel il est de coutume (souvent) entre ultras transalpins quand il y a une tragédie. Le match se termine sur ce score et les joueurs de Rimini s’en iront fêter avec les leurs cette victoire.
Côté Ancona, l’ambiance était bonne, un peu moins en fin de match mais ils donneront pas mal de voix, notamment sur le fameux chant « la la la la la la la la » (vous voyez ? ) Celui qui reprend l’air de dont’ worry be happy. A noter qu'Ancona est jumelé avec Napoli et Genoa. Quelques insultes entre kop par formalité mais rien de transcendant, je sors du stade, frigorifié et prend la direction de l’hôtel afin de me réchauffer avant d’aller manger une morse dehors.

Venezia – Cosenza

Après avoir du courir 5 bonnes minutes pour pas rater mon train, j’ai le temps de récupérer dans ce convoi direction Bologna où une correspondance m’attend en direction de Venise. Arrivé dans cette dernière au bout de 3h de voyage, je déchante vite en voyant cette maudite pluie me poursuivre. Après avoir dépensé 5 euros dans un parapluie qui aura eu le mérite de tenir 55 secondes avant de se casser, je profite de passer vers l’hôtel pour poser mes affaires étant donné que la chambre n’est pas encore dispo. Il est 13h et des poussières, le match est à 15h alors je me dis qu’il faut gentiment prendre la direction du stade. Particularité de cette ville, comme vous le savez certainement, elle est entourée d’eau. Le stade étant au bout de la presqu’île il faut soit y aller à pied (1h15-1h30 depuis la gare) soit y aller en bateau. Je passe 15 minutes à tenter de trouver une combine pas trop chère, mais rien à faire ces vaporetti sont vraiment pas donné. 9euros la course ou 25 euros pour 24h. Je prends cette option en me disant que le lendemain je pourrais à nouveau utiliser ce billet. Avec la pluie incessante des derniers jours, l’eau menace de déborder sur la ville et donc certains bateaux ne circulent pas ou prennent des autres routes. C’est pas très clair mais je vois des mecs avec des écharpes alors je fais tel un touriste, je les suis. Il s’avère que ce sont des ultras de Venezia. D’autres supporters sont sur l’embarcadère en attendant le bateau. Quelques instants plus tard, un petit groupe d’Ultras de Cosenza débarque. Pensant que ça aurait pu être tendu, je remarque au bout de quelques minutes qu’aucune haine n’existe entre les deux puisque les ultras de chaque camp se salue, et discute. J’apprendrais seulement plus tard qu’une vieille amitié existait entre les deux virages et qu’aujourd’hui ils en profitaient pour renouveler leur respect mutuel.

Après 45 minutes de bateau, me voici sur le terre ferme. La billetterie est d’ailleurs à quelques pas de l’embarcadère et j’en profite donc pour me chopper le billet pour le match en latérale. 5 minutes de marche à travers les rues et ruelles et nous voici devant le stade. Assez surprenant comme le stade est foutu au milieu de ces rues et au bord de la mer. Étant donné que je suis une bonne heure en avance et que j’ai mon billet je décide de trouver un bar pour me réchauffer (la pluie est toujours présente). Je capte un bar sur le GPS et je m’y approche. Arrivé à proximité je remarque que c’est le bar des gars de Venezia, comme il y a 30-40 gars devant, je me dis que je vais peut-être voir ailleurs. Finalement je tombe sur un petit resto qui m’accepte fort heureusement. Je profite de me prendre une petite soupe du jour accompagné d’un Spritz local (c’est la région des Spritz pour info). Quelques fans/ultras de Venise sont au bar du resto à boire bières et autres liqueurs pour se réchauffer avant le tcheum. Je règle la note et prend la direction du stade (1 minute 30 de marche) et j’entre dans l’arène à une dizaine de minutes du coup d’envoi. Je passe par la cantine ou un magnifique autocollant « partout pour le FC Sion » est collé (sûrement un coup de Velat’) et je me prends un vin brûlé pour continuer à me souler tout en me réchauffant.

Comme la veille, les mecs rentrent à la der dans ce stade pas couvert. La pluie n’a toujours pas cessé et c’est vraiment des conditions de merde. Et je parle pas du vent insupportable du bord de mer qui transperce les habits. Côté calabrais, environ 500 mecs pour ce dép de 2000 km aller-retour. Même si certains sont venus en avion et d’autres sont des expats, ça reste honorable. Ils chanteront évidemment tout le match et seront presque plus bruyant que les locaux qui ne seront pas tant plus dans leur tribune. Le reste sera éparpillé entre ma tribune et la principale (couverte elle).  Présence de mecs du Rapid Vienne (amitié de longue date) ainsi que des hollandais du Go Ahead Eagles (ce nom quand même). J’ignorais d’ailleurs cette amitié. Faut dire que Venezia possède plusieurs amitiés en plus de celles-ci (Modena, Salernitana, Andria, Pistoiese..) Matchs entre mal classé et au final c’est Venezia qui l’emportera 2-0 non sans que Cosenza démérite. Dans les tribunes, une banderole de chaque coté pour des ultras disparus du camp adverse. Longuement applaudi par les ultras à qui la banderole était destinée. Plusieurs chants de respect mutuel également. L’ambiance sera correcte à la vue du nombre. 2000 personnes garniront le stade donc pas non plus folichon pour de la 2ème division. Ca restera un sympathique match, même si avec du soleil et 4-5 degrés en plus, ça aurait pu être vraiment mieux. Quelques très courageux vénitiens finiront le match à torse nu. Fin de la rencontre, je taille vite ma route direction le ponton pour les bateaux en étant content de la faible affluence pour éviter des heures de queue sous le froid.  Je m’engouffre dans la première navette avec quelques dizaines de supporters de Venezia, dont un jeune qui promenait fièrement le ballon du match qu’il venait de subtiliser. Il prendra quand même quelques remarques d’un vieil ultras local. Finalement, je réussirais à m’endormir quelques minutes avant d’arriver presque une heure après à la gare. Je vais enfin à l’hôtel me réchauffer et me poser un moment avant le souper. Lendemain, lundi, je m’octroie un peu de tourisme dans la ville la plus touristique qu’il puisse exister. Un soleil radieux qui redonnera un peu de plaisir à vivre après 2 jours passés dehors sous la pluie. Après avoir acheté beaucoup trop de gnoles pour ramener en Suisse, je prends le train direct pour Sion (classe quand même) et arrive à Sion aux alentours de 22h et des poussières. Fin du CR. Le « vrai » foot m’avait quand même manqué. Mais les matchs sous la pluie c’est bien, à condition d’être au milieu de la foule, ivre, à vociférer à tue-tête pour ton club.
Marat
Marat
Bourdin

Messages : 155
Date d'inscription : 21/09/2016
Age : 1318

https://la-pirogue.forumactif.com

Bixente aime ce message

Revenir en haut Aller en bas

Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza Empty Re: Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza

Message par Marat Lun 19 Déc - 23:12

Rimini - Ancona

Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza Ital1

Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza Ital2

Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza Ital3

Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza Tal4

Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza Tal5

Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza Ital6

Venezia - Cosenza

Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza Ital7

Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza Ital8

Rimini - Ancona / Venezia - Cosenza Ital9
Marat
Marat
Bourdin

Messages : 155
Date d'inscription : 21/09/2016
Age : 1318

https://la-pirogue.forumactif.com

Perchman et Mixk_1909 aiment ce message

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum