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Italie : une chiée de matchs en 3 jours

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Message par Marat Lun 17 Avr - 22:21

Après avoir passé mes deux derniers week-end en Italie pour des matchs de foot (Torino-Napoli et Lecco-Triestina (qui ne méritent pas vraiment de CR à mon goût)) me voici avec l’envie de voir d’autres choses. Et c’est donc en Italie que je pose mes bagages pour ce long week-end de fôtebal. Non pas pour voir un, ni deux, ni trois, mais quatre matches de fôte. Je me suis dis que tant qu’à faire, autant enchainer le maximum. J’ai donc passé pas mal de temps à scruter les différents calendriers de serie A, B, C et D pour me faire un joli programme. C’était pas évident parce qu’il fallait jongler avec les horaires, les correspondances des trains, essayer de se mettre en condition pour voir si c’est réalisable. Mais bon comme souvent j’ai tout réservé et j’ai misé sur ma bonne étoile en improvisant un peu.

Vendredi 31 mars Genoa – Reggina

Ma première escale se passe dans la ville portuaire de Gênes en ce vendredi pluvieux. Après un voyage sans soucis, je prends donc la direction de mon auberge afin de poser mon gros baluchon ainsi que mon parapluie (que j’ai hésité longuement à prendre tant il est encombrant). Je me pose vite fait mais je traine pas pour me rendre direction le stade. A pied il faut compter une bonne trentaine de minutes au moins donc je me dis que je vais tenter de prendre un bus. Au bout de quelques minutes, je monte dans un bus qui se dirigeait vers Marassi. Celui-ci est bondé et roule au pas avec les bouchons de cette fin d’après-midi. Certains supporters perdent patience et décident de finir à pied. J’en ferais de même peu de temps après. Le hasard me fait m’arrêter à côté d’un petit magasin de pizza à l’emporter. Je profite pour me prendre une petit pizzzz’. Pi une bière tant qu’à faire. Je continue donc direction du stade à pied. Il doit être entre 18h30 et 19h00, mais les rues sont pleines de supporters du Genoa. Comme ça m’arrive souvent ces temps, je tombe sur le bus de la Reggina escorté par les flics. Puis, un peu après, sur celui du Genoa. Etant plus proche du stade, les gens commencent à sortir des bars et à applaudir en hurlant. Comme le bus roule doucement, une espèce de marée humaine spontanée s’est formée et ça m’a filé la chair de poule. On sent une réelle ferveur dans cette ville (qui est partagé en deux équipes en plus). Le stade se trouvant au milieu d’un quartier résidentiel, c’est un peu le bronx pour la gestion des bagnoles, des flics et des supporters. Comme je pense avoir du temps, je fais un petit tour des lieux. Je prends une bière au passage d’un petit food truck. Passage obligé du côté de la Nord et du quartier annexe légèrement sur une colline. Le décor est assez dingue, donnant des airs d’Amérique du Sud. Je passerais devant les fameux escaliers peint à la couleur du Genoa cette fois. Les mêmes qu’on avait emprunté il y a quelques années lors d’un Samp-Torino lors d’une mob sans escorte (martenet doit se souvenir).  Passage donc devant la Nord ou je m’arrête un peu observer les tags et autres. Des jeunes font une collecte pour un tifo apparemment. Finalement je continue mon tour (long tour pour contourner la partie secteur visiteur). En faisant le tour je longue la rivière Bisagno (qui n’a de rivière que le nom tant l’eau manque en permanence quasiment). Par conséquent, une (ou plusieurs) famille de sangliers a élu domicile. Scène hallucinante à observer en tant que touriste, mais pour les locaux, ça semble même pas être surprenant, tout au plus amusant. Faut dire que l’Italie connait de gros problèmes de ces animaux dans les villes du pays. Bref, je m’attarde pas trop et je file faire le tour de la rivière pour accéder à la Gradinata Sud. Je verrais de loin les bus escortés des Reggini, sous les insultes des passants. Mais j’apprendrais plus tard que ce n’était pas les mecs de la Curva Sud avec la bâche puisqu’ils arriveront en retard au stade. J’arrive donc devant le secteur, un monde fou pour faire la queue alors que le match est dans 45 minutes. Une bonne vingtaine de minutes plus tard me voici dedans. Après quelques minutes dedans, je pars me prendre une binch’, ce qui me fera rater le You’ll never walk alone (oui ils le font aussi à Genes). Etant en face du gradin principal je savais pas à quoi m’attendre et bien je suis surpris en bien, tout le monde debout, des drapeaux, des chants… Je prends place un peu plus haut et dans les escaliers. Peu de temps avant le début du match, les lumières s’éteignent et le chant « un guasto d’amore » est lancé dans les sonos. C’est une chanson faite par un rappeur supporter du Genoa l’année passée. C’est devenu rapidement l’hymne du club. Elle est chantée par tout le stade et c’est vraiment magnifique. Même si j’apprécie pas les mecs qui filment, les flashs combiné aux torches/fumis donnent un rendu magnifique. Et la chanson c’est une ode à la passion qu’on peut tous avoir pour son club de foot. Ca rend encore le truc pour prenant. Je sens que je vais passer une bonne soirée puisque tous les ingrédients sont présents.
Et effectivement ça sera le cas. Grosse ambiance tout au long de la rencontre. En face des torches presque en continue du match, drapeaux omniprésents, dont des énormes, chants constants, ca bouge en permanence. Du côté de ma tribune, également ca bouge bien et le petit groupe de jeunes avec méga et tambour reprendront principalement les chants d’en face, ce qui aura parfois le désavantage d’être bien décalé comme c’est quasiment impossible d’être en rythme à 80m de distance. Mais de temps en temps ça claque et tout le stade chante à l’unisson. Genoa est actuellement 2ème de Serie B et on sent l’envie de remonter vite en A pour oublier cet échec cuisant de la saison dernière. L’effervescence autour du club n’a pas faiblit, voire même a augmenté malgré la descente. 30'000 personnes garnissaient le stade en ce vendredi soir. Bien plus qu’une bonne partie des stades de première division. Je devais être le seul dans les 50 mètres aux alentours à ne pas avoir une écharpe ou quelque chose du club. D’ailleurs, les mecs vivent le match à 200%, un festival de bestemmie tout au long du match, avec une mauvaise foi fantastique.

Sur le terrain, victoire 1-0, avec un match très disputé, mais le scénario aidera à faire exploser le stade par moment. Les mecs en latéral qui sautent sur les plexis pour s’exciter. Bref tout est 100x plus vivant que chez nous. Côté visiteur, un joli parcage de 1000 mecs je pense, dont une bonne partie étant des expats je suppose. Les mecs de la Curva Sud poseront la bache autour de la 10-15ème minute. Avant ça le secteur avait donné de la voix. Mais avec le capo et son méga, le secteur sera bien plus bruyant et se fera entendre souvent. Bon étant à côté d’eux ça aide aussi. Mais je les ai trouvé très bon. Plusieurs torches de leur côté, un vieux style 50 ans à torse nu tout le match en agitant son drapeau pirate. Ils auront un petit moment de folie avec un secteur entier bouillant durant quelques minutes en 2ème. Fin du match, ils chantent malgré la défaite, du côté de la tribune où je me trouve, ca chambre et de tout âge. Un « cosenza, cosenza » est lancé par certains lambdas, du de leur amitié avec les calabrais, pas vraiment amis de Reggini qui siffleront. Finalement, je tarde pas trop et sort du stade. Un bon merdier dans les rues avec les mecs en scooter qui klaxonnent pour fêter, les milliers de gens à pied qui rentrent au centre ou à leur bagnole, les riverains et autres. La pluie ayant cessé totalement, je me rentre à pied jusqu’à mon auberge. Petite pizza (la 3ème de la journée quand même) et petite choppe à l’auberge puis je m’en vais me pieuter en me rappelant que je devrais me lever tôt demain.

Samedi 1er avril Parma-Palermo

Réveil matinal donc et je file rapidement à la gare de Genova-Brignole afin de prendre mon train direction Parma. Il arrivera en retard de 6 minutes et ça commencera à me faire stresser ayant exactement 6 minutes pour changer de convoi à La Spezia. On accumulera encore 2-3 minutes de plus qui me feront comprendre que ça sera sous le pif. Ce qui me désole un peu sachant que le train suivant serait arrivé après le début du match à Parma. Je me console un peu avec les paysages magnifiques au bord de la mer dans cette sympathique Ligurie. Arrivé à La Spezia, je me dépêche quand même par curiosité et surtout en voyant bon nombre de gens courir. Des centaines de personne attendent plus loin pour prendre le train pour le Cinque Terre. Puis soulagement en voyant que le train est encore à quai. Et vu le nombre de gens qui devaient le prendre, ils ont eu l’intelligence d’attendre quelques minutes. J’aurais même couru pour rien. Train régio qui s’arrêtera dans tous les bleds possibles mais j’arrive à Parma 2h plus tard. La gare est toute petite mais je trouverais de quoi me substanter en vitesse (pizza pour changer). Le soleil est au rendez-vous et ça fait plaisir. Ma pizza terminée je me dirige vers les bus avec écrit « stadio ». Les flics sont juste à côté en essayant de filtrer les supporters de Palermo qui arrivent par petit groupe. Je me rends donc vite compte que c’est les bus pour les visiteurs mais tant pis, j’ai mon gros sac avec moi ainsi que mon parapluie (qui semblait amusé certains par ces 20 degrés ensoleillés). Le bus part 15-20 minutes après, escorté par 2 voitures de flics. On passera dans les rues principales sous le regard très surpris des touristes et des locaux. Manquerait plus qu’on se fasse attaquer. Mais bon la population de mon bus est relativement lambda, avec quelques très vieux même. Ca parle des déplacements massifs des Palermitains (ils étaient 1200 à Bolzano, ce qui constitut le dép le plus loin en Italie à mon avis (plus de 1500 km)). Arrivé aux abords du secteur visiteur du stade non sans avoir fait le tour total de la ville, je me choppe une bière à la sauvette. Puis, je quitte gentiment le secteur ou je me trouve. Les flics me demandent où je veux aller et j’explique que j’ai le billet de l’autre côté. Comme le stade se trouve également dans un quartier un peu résidentiel, il faut faire un tour énorme pour le contourner. En plus de ça, je réussis à me gourrer de secteur et je dois donc me retaper 5-10 minutes en sens contraire. Bien qu’en avance, je réussis à perdre une chiée de temps précieux avant d’arriver dans le stade. L’entrée est un peu folklorique mais néanmoins sympathique. J’arrive évidemment avec tout mon merdier mais heureusement il y aura une espèce de pseudo consigne à l’entrée. Je lâche les affaires et part visiter les entraves du stade. Chose assez surprenante, des bagnoles sont garées dans l’enceinte du stade, pas trop compris mais yavait moyen de faire mieux que les interistes avec leur lancer de scooter il y a plus de 20 ans. A l’entrée du secteur, les Boys Parma tiennent un stand avec vente de matos. N’étant pas plus fan que ça de cette tribune, je trace mon chemin et prend place dans la tribune. Une tribune plutôt clairsemée à 20 minutes du début. Je remarque toutefois qu’un tifo se met en place. En face les palermitains sont nombreux et déjà bruyants. Plus de 2000 parait-il, ils remplissent 2 secteurs, voire même 3. Le soleil tape fort en ce début d’après-midi, ce qui me contraindra à faire tomber la veste, ainsi que le pull et me fera regretter d’avoir oublié ma casquette. Début du match, un voile avec 2 grosses banderoles en l’honneur de Matteo Bagnaresi dit Bagna, supporter tragiquement décédé il y a pile 15 ans (percuté par un bus remplis de juventini). Le parcage commencera par siffler le déroulement du tifo avant de comprendre qu’il s’agissait d’un tifo hommage. Ils feront une minute d’applaudissements pour Bagna, chose qui sera appréciée par les locaux.

L’ambiance ne décolle pas vraiment côté Parmesan, ça change considérablement de hier, la moitié de la tribune est assise, il y a juste le bloc central qui est dynamique. Je serais posé un peu sur l’extérieur, à côté de moi un petit groupe de casus qui passeront leur temps à boire des bières et à faire des cris de singe sur les joueurs palermitains (pour eux Sicile = Afrique). Quelques chants donneront tout de même bien, mais ça restera de mon point de vue assez faible. On entendra quasiment tout le match le secteur visiteur. Ce dernier donnera de la voix non-stop avec quelques gueulantes impressionnantes. A noter une belle reprise du chant du Raja, Siamo Curva Sud… Quelques insultes de part et d’autre, également du fait de l’amitié (je sais pas si elle est toujours d’actu) entre Parma et Catania. Les parmigiani lanceront d’ailleurs un « in Sicilia solo Catania ». Sur le terrain, Parma ouvre le score mais Palermo égalise peu de temps après. Ca n’empêchera pas les sudistes de continuer à encourager les leurs bruyamment. Bien que le secteur fût composé en partie d’expats, ils reprendront tous les chants, mêmes les simples chants « ULTRAS ». Un parcage de qualité. C’est d’ailleurs principalement pour eux que je me déplaçais. Parma reprend l’avantage en 2ème période mais le secteur ne donnera pas beaucoup plus de voix, hormis sur les 2-3 minutes qui suivront le goal. A noter que les capis étaient vraiment pas tout jeune. L’un devait avoir la quarantaine au moins et l’autre plus de 50, voire peut-être 60 ans même. Surement qu’il leur manquait un peu de dynamisme. Le match se termine sur le score de 2-1. Je traine pas trop étant donné que j’ai un train à prendre. Je profite quand même de chopper un petit fanzine à un jeune des Boys pour la collec et je pars récupérer mon sac. 35 minutes de marche alors que mon train est dans 25. C’est une course contre la montre une nouvelle fois. Alors que je pensais l’avoir raté bien que j’eusse récupéré 7-8 minutes, j’ai le plaisir de voir que le train était encore à quai malgré mes 2-3 minutes de retard. Je saute dedans, bien satisfait de moi. Court trajet puisque ma prochaine halte est à Reggio Emilia, à 15 minutes de là ou se déroulait une autre rencontre 2h après.

Samedi 1er avril Reggiana-Recanatese

J’arrive donc à Reggio aux alentours de 16h. Je sors de la gare et là, je me suis dit « mais que dirait Decarte s’il était ici ? ». En effet, les 100 premières personnes que je croise sont d’origine africaine (à vue d’œil). Une ville apparemment cosmopolite, ou du moins le quartier de la gare. Mon hôtel se trouvant à 50m de celle-ci, je profite pour aller poser mon sac, et chiller 10 minutes avant de repartir à la hâte en direction de la Mapei Stadium (stade de Sassuolo également, mais qui se trouve à Reggio). Je le choppe et j’arrive au stade vers les 17h et des poussières. Le match étant à 17h30, je me dis que je suis plutôt pas mal dans le timing vu la journée chargée. Seul match du week-end où je n’avais pas pu chopper de billets étant donné qu’il n’était pas possible sur internet, je me dis qu’un grand stade (30'000 places) comme celui-ci pour de la Serie C, ça devait jouer. C’est le cas, cependant, je remarque que la file pour chopper des billets est très longue. Un peu soulé, je me dis qu’une petite bière pour faire la queue ne serait pas de trop. Pas mal de monde qui s’impatiente dans cette file. Par chance, je prendrais la bonne (il y en avait 2) car l’autre semblait vraiment lente. D’ailleurs les mecs présents dedans en profiteront pour se plaindre à coup de toute sorte d’insultes. Disons que ma file était au moins 2x plus rapide que l’autre. Un des mecs dira « imaginez-vous si c’était à Naples, on aurait déjà pris possession des guichets ou escaladez les grilles ». Boutades et autres remarques en tout genre non sans fêter le 1-0 pour les locaux dans cette queue. Ce qui aura le don d’énerver encore plus certains. Finalement au bout de 20 minutes environ, mon précieux sésame sera en ma possession. Le seul en format billet (et pas ces pages imprimés à la con) mais également le plus chère des 3 jours alors que c’était la catégorie la plus basse alors que le moins chère était le match du dimanche en Serie A. Allez comprendre. Je rentre donc avec une bonne vingtaine de minutes de retard au moins, je me place un peu en haut pour avoir une vue d’ensemble avec le reste de soleil de la fin de journée, plutôt agréable. A ma surprise, les mecs de la Reggiana ne sont pas tous de la même tribune. En effet, le Gruppo Vandelli se positionne dans les distinti alors que les Teste Quadre sont derrière les goals en curva. Dommage, déjà que le stade est grand, ça aurait pu faire un beau bloc, surtout que les gars des GV sont facilement 150-200. Apparemment des divergences d’opinions du temps de la tessera. L’ambiance n’est pas trop mal sans forcément atteindre des sommets. Mais on sent quand même pas mal de passion pour ce club de 3ème divison. La majorité des gens de la tribune ont des écharpes ou maillots grenat (couleur de la Reggiana). Ils sont en course pour la montée en Serie B, alors forcément il y a un peu plus d’engouement. Malheureusement pour eux, la Recanatese égalisera en 2ème mi-temps (sauf erreur) et les locaux ne parviendront pas à reprendre l’avantage malgré la dizaine d’actions. Quelques gros ratés qui ne manqueront pas d’énerver tout le public, notamment mes voisins de tribunes qui aligneront une quantité d’insulte/bestemmie en un temps record. Les mecs ont quand même réussi à huer leur propre équipe, pourtant toujours première (ou 2ème avec les autres résultats). Et c’était pas quelques sifflets, mais bien une bronca. Alors que si les mecs plantaient le 2-1, ils les auraient probablement acclamés comme jamais. Le match ne tient à un rien. L’ambiance était donc pas trop mal mais un peu monotone avec des chants moyens qui durent longtemps. Les capis étant sous les baches, ils ne voyaient quasiment rien du terrain et ça manquait un peu de rythme et de chants qui claquent. Côté visiteurs, 20-30 gars, peut-être un poil plus mais rien de transcendant, c’est une toute petite tifoserie. Je dois dire qu’avant ce match je ne connaissais même pas l’équipe. Ils seront actifs mais inaudibles depuis où je me trouvais. Fin du match, je pars en direction de la ville un bout avant de m’arrêter à un arrêt de bus pour terminer ma course. Après 15 minutes d’attente, le voici et me voilà à l’hôtel pour prendre une bonne douche méritée après ces 30 heures sans arrêt ou presque. Petite bouffe dans un pub mais je ne m’éterniserais pas trop, l’envie de dormir passera avant tout.

Dimanche 2 avril Bologna-Udinese

Réveil vers 8h30, je rejoins la gare non sans une pointe de déception en voyant le temps maussade. Heureusement mon parapluie quasiment inutile jusque-là pourra enfin servir. Train direction Bologna pour une petite heure de trajet. Arrivé là-bas, je visite un peu le centre (bien que je l’ai déjà fait), je profite de m’acheter une carte sim italienne pour le futur et de manger ma 5ème pizza en 3 jours. Finalement sans trop m’attarder, je me dirige vers un arrêt de bus pour rejoindre le stade. Le bus sera déjà archi plein mais j’arriverais à me frayer un petit chemin pour mon sac et mon parapluie. 15-20 minutes plus tard, me voici à proximité du stade. Oui parce que le match étant à 12h30 – une merde sans nom qui pour le coup m’arrange bien pour le retour – j’avais pas vraiment le temps de trainer en ville. Arrivé aux abords du stade, la foule est bien présente, et on imagine bien que les gens n’ont pas trop tendance à venir à 10h du mat au match donc beaucoup de gens arrivent en même temps et la file est énorme. Finalement ça ira étonnamment assez vite. Après le premier contrôle des tickets, voici la fouille, cette fois-ci aucune consigne, le mec me dit que je peux entrer avec mon sac mais pas mon parapluie. Sachant que dans mon sac j’ai un tas de merdier qui rentreront probablement pas, je le pose dehors en espérant que personne me le fauche. J’arrive dans le stade au moment de l’entrée des joueurs, timing parfait. Fumis rouge et bleu du côté des locaux, un peu de fumée également chez les visiteurs. Ayant la flemme de chercher ma place et vu le bordel que c’était dans ce virage entièrement assis, je décide de me poser tout en haut, avec une bonne vue sur tout le stade. Un stade assez atypique, du moins de dehors. Je passerais mon temps à observer les stewards tenter de dire aux gens d’aller s’asseoir à leur place, ou au moins pas au milieu du passage. Mais Bologna marque rapidement et le stade se lève et festoie. Ils planteront le 2-0 peu de temps après et l’ambiance décolle malgré l’horaire de merde. 2 buts dans le premier quart d’heure, ça aide pas mal. Je profite du match en cours pour aller me chopper des bières et foutre un autocollant en vitesse aux chiottes. Après la pluie et le beau temps, voici que la pluie qui fait son retour. Stade sans toit on aime. Rien de foufou durant ce match, peut-être j’étais un peu blasé du foot et des matchs. Côté Udinese, secteur pas trop mal, quelques fumis et un pétard il me semble. Plusieurs chants contre Bologna qui seront hués par la moitié du stade. 2ème mi-temps les locaux foutent le 3-0 et l’ambiance est bonne. Malgré le score, les Friulains continueront sans rien lâcher. Etant un peu ristrett pour le temps, je pensais partir juste avant la fin du match tel un bon sexagénaire de la tribune Est voulant arriver le premier au parking. Finalement je me paierais le luxe de partir à la 70’, pas vraiment convaincu par ce match et voulant pas être trop stress pour chopper le train. Je récupère mon sac et mon parapluie avec un grand plaisir puisque rien ne me manque. Un espèce de steward viendra quand même me questionner sur pourquoi je me casse ainsi que la raison d’avoir mis mon sac là dans le pré. Les alentours du stade sont très calmes en comparaison à ce que ça aurait été 20 minutes après. Je réussis à chopper un bus et sort en ville pour faire une dernière petite visite et éventuellement m’acheter quelque chose. Finalement, j’irais faire des courses au magasin de la gare, à coup de grosses binchs et de vins pour pas rentrer les mains vides. Je réussis tel un génie à paumer mon parapluie alors que je me l’étais trimballé partout pendant 2 jours. Dans le train, je me rends compte que j’aurais pu encore me faire un match à Modena pour vraiment abuser mais j’aurais pas réussi à rentrer à Sion avant la nuit. Du coup, changement de train à Milan, puis à Busto Arsizio pour prendre un bus jusqu’à Gallarate, et enfin un train jusqu’à Domo, tout ça à cause de travaux à la con. Finalement, un dernier changement de train à Viège et j’arrive à Sion vers 21h, bien usé par ce week-end de fôte mais tout de même satisfait d’avoir vu de belles ambiances ainsi que de nouveaux stades à ma collection.

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