Man U - Paris Sg

En ce Dimanche 10 Février au matin, après une courte nuit de sommeil, la volvo du patron de l’imprimerie m’attend en bas de mon immeuble avec mes 2 acolytes parigot, direction la ville des ennemis du bout du lac. Arrivé sur place, à noter celui qui a eu la brillante idée de fumer une dernière sèche alors que les portes fermaient 5 minutes apès, l’organisation laborieuse a la sédunoise se fit ressentir quelques instants plus tard lorsque il fallu traverser l’aéroport en courant et que le panneau des départs se mît à clignoter « dernier appel pour les passagers ». Je tiens aussi à remercier les douaniers qui ont faillis nous faire louper notre avion à cause de ce putain de fichier hoogan.

Nous voilà arriver sur place, c’est à Liverpool que notre périple va débuter, le temps de boire un cafe, de fumer une (tranquillement cette fois-ci), nous sauterons ensuite dans le train direction Manchester. Une fois sur place je ne vais pas m’étaler sur cette ville de mort, ville industrielle du nord de l’angleterre ou le niveau de vie pousse à la consommation d’alcool, d’ailleurs sans plus attendre nous partons nous enfiler des pintes dans un pub local ou nous tomberons sur une trentaine de lads de chelsea. (Match City-Chelsea du dimanche soir). Les jeunes sapins de Noël en stone island de City se feront dégager à coup de patate de forains. Une soirée qui se terminera tranquillement et sans embrouille pour notre part. « On allait quand même pas se frotter aux mecs de Sion » qu’ils disaient...
Le lundi se déroulera dans les pubs de la ville également, une journée à siffler des pintes et à bouffer du bacon mal grillé.

Jour-J, le Paris-saint-germain s’apprête à affronter United a l’old Trafford. Ni une, ni deux, j’enfile ma lacoste et on se prépare à se rendre au lieu de rendez-vous fixé a 14h au Old wellington pub, le bar le plus connu dans le coin. Les parisiens sont bien présents, un jolis noyaux de mecs de groupe, grosse présence de la K-Stoce team et de quelques napolitains. La vodka blanche coule à flôt, les joues rouge de Freitag en temoigne assez vite. L’ambiance prend vite et tout le monde se regroupe, ça chante fort, ça lance des gros pogos sa mère et ça craque des torches et des fumis dans tout les sens. Puis sous l’odeur de la pyrotechnique nous perdrons notre chère amis Lothar bien decidé à se rendre plus près de ses torches adorées. On embarque assez vite dans un tram surchargé, direction old trafford, qui ne manquera pas de s’arrêter ou des lads de United nous chauffent, la porte du tram s’ouvre et les provocations fusent, pas de contact pour notre part, on a envie de voir le match et les flics n’attendent que que ça dégénère. Dommage, on se revera à la fin du match. Cortège jusqu’au stade, bon block compact, le plus férus a torse poil, les mecs de Sion c’est décidément des baisés de la tête. Belle motivation dans les rangs parisiens. Les courageux qui auront fait le trajet en bus depuis la France nous rejoindrons directement au stade. Dans le stade, gros noyau des groupes ultras, old block auteuil et présence massive du CUP. Le match débute dans 1h et l’ambiance atteint déjà des sommets. Le parquage est plein a pêter, secteur tout en noir, le rendu est carré et assez agressif.
C’est partit, Jacottet donne le coup d’envois, le parquage s’embrase, ça craque côté indep et CUP, les premiers chants résonnent en canon, le public est trop chaud et ne suit pas vraiment les ordres du capo, ce détail sera rapidement réglé. Les chants se suivent, tout le monde les reprend, la gestuelle est au top, du lourd. Ouverture du score en deuxième période, je suis poussé et je me fais basculer, le filet cède sous l’effet de masse, c’est la folie, Kimpembe glisse la balle au fond, le psg mène 1-0. L’ambiance est à son comble, les mecs tout devant donne un rythme de gestuelle impressionant (contrairement au gradin nord, la barrière tient toute seul la bas, pas besoin de la tenir)
Grosse poussée parisienne, dans la foulée du premier, ce diable de Mbappé réancherit pour le 2ème but. Frissons garantis et l’émotion est indescriptible, les mélodies parisiennes pousseront sans arrêt le paris-saint-germain jusqu’à la dernière minute, quel match mais quel match Hervé, on a bandé !
À noter les 2-3 grosses poussées des supporters mancuniens sur certaines actions, ces putains de roosbeef auront quand même essayer de se faire entendre.
Le match se termine, on lance quelques chants à la gloire des joueurs, on prend 2-3 photos et on quitte ce stade mythique avec la tête haute, merci Paris !
La ferveur parisienne renaît de ses cendres, le statut de leader européen que tenait les virages auteuil et boulogne dans les années folles n’est pas tout à fait mort, cette soirée en est la preuve. Entre la répression abusive et le plan Leproux, cette remontée en force des ultras parisiens n’est autre qu’une belle quenelle adressée à l’état français.
C’est paisiblement autour de dernieres Carling’s que se terminera notre séjour dans ce coin pourris. Retour en Suisse et retour a la réalité avec des souvenirs pleins la tête et des moments que l’on n’oubliera jamais, d’ailleurs tout ultras qui se respecte, rêve de vivre ce genre de moment un jour.

« On s’en fou on defonce tout le monde, car nous somme l’armée des parisiens et rien ne pourra nous arrêter »

Bubu la bascule