Marseille - ScheissBasel

Le départ est fixé à 16h30 de Sion. Ponce prendra le volant de la Hyundai turbo de Quentin Fumax. Je ferai office de co-pilote pendant que Kenno, nous accompagnera alternant sieste et roulage de canne. Première halte à Loz afin de récupérer le propriétaire du bolide du jour. On devra faire face aux premiers ralentissements au vue de l’horaire de merde en ville. Les bouchons passées, on part direction Genève où là encore de forts ralentissements nous font perdre de précieuse minutes pour l’apéro du soir.

Finalement, après quelques heures de route, et des poteaux salopés avec des autocs Scheiss Basel, nous voici sur le vieux port peu avant minuit. On parque la bagnole un peu plus loin, on laissera un local nous faire le parcage comme on est des brêles. Apparemment avec 2 pour mille il gèrera mieux le créneau que nous. Retour à pied au bar où on salue les quelques derniers mecs qui avaient fait une petite mob au cas où. Pas le temps de finir les salutations que des bières nous arrivent. Puis des shots, puis d’autres bières. Dans le bar, quelques suisses-allemands un peu bourrés. Certains leur feront bien chier, ils auront leur salut grâce à la bienveillance de bons types qui voulaient pas s’acharner sur 4 pov types de 40 ans. Big UP à celui qui voulait offrir une bière à un marseillais mais qui a vite déchanté en voyant que le destinataire était valaisan et qu’il détestait le FCB. C’était pas l’envie de les gifler qui nous manquer, mais on est pas chez nous et puis bon, tant qu’ils paient des verres et qu’on les troller ça va. Mention au collègue marseillais qui répondra « Fais-nous rêver, allez Sion allez » quand un bourbine demandera de chanter un chant de Marseille. Les types riaient jaunes. Finalement ils nous quittent, sentant un peu qu’ils n’étaient pas hyper bienvenus. On ne manquera pas de leur sticker le dos en leur souhaitant bonne chance pour demain.

Après encore un verre on prendra la route de chez Samo, notre hôte du jour. On profitera de son clebs quelques instants avant d’aller boire une dernière binch sur le canap’ en matant des highlights de la champions league en boucle. Réveil peu matinal, on (petit) déjeune puis on file en ville. Petit tour du coin et va grailler un grec. Retour à la bagnole, on décide d’aller zieuter les balois. On les trouvera rapidement, encerclé par des dizaines de fourgons, bien posé sur une terrasse. C’était plus qu’une mission suicide que de tenter quelque chose là, d’autant plus en pleine journée. Ca nous foutra quand même le seum de les savoir posé à quelques pas de nous. C’est pas l’envie de leur lancer tous les projectiles imaginables qui manquait.
Finalement on ira se caler dans le bar de la veille ou une 50aine de Fanas faisait l’apéro. RAS, on prendra la direction du stade peu de temps après. On rejoint la mob de 150-200 gars tout groupe confondu au Prado qui faisaient eux aussi l’apéro. Le temps de croiser des vieilles têtes, comme notre ami du Genoa qui étaient dans l’avion à Catania, qu’une info arrive comme quoi les bâlois sont dans le métro. En quelques secondes un groupe se met en marche, tout le monde suit et ca commence à courir vers la sortie du métro. Arrivés là, rien à part des flics. Il se passera bien 10 minutes avant qu’un groupe sorte du métro, de l’autre côté de la rue. En l’espace de quelques secondes le calme relatif de la grande avenue se transforme en champ de batailles, avec d’un côté torches, mortiers et feu d’artifice et de l’autre gaz lacrymogènes et grenades. Ca faisait longtemps qu’on avait plus ramassé ces merdes et ca me manquait pas perso. Tout le monde se replie et crache ses poumons en se réfugiant dans des snacks pour respirer tant l’air est irrespirable. Finalement ça ressort gentiment et un groupe tente de partir en direction du stade pour charger, centaine de gars en tout cas, ca force l’entrée du virage sud et ca tente de contourner les flics pour trouver les bâlois. Mais finalement ça doit être mission impossible vu la configuration. Là encore quelques torches et autres sont balancés et finalement les flics viendront par derrière gazer. Tout le monde doit cavaler avec les condés qui nous pourchassent. En fin de compte, tout le monde retourne par le parc chanot mais rien d’autre à signaler. Je me retrouve tout seul comme un gland, sentant qu’avec ma poisse légendaire j’allais me faire serrer dans une petite rue, mais finalement non, je retrouve mes collègues un peu plus tard et on finit l’apéro devant le stade avant de rentrer, à la der au stade.

Arrivé dans le secteur Fana, les balois sont déjà dedans, rentrés depuis peu car ils les ont bloqués 1-2h dehors devant pour éviter tout incident parait-il. Pas d’animosité particulière de leur côté alors que côté Mars ça fait des gestes et ça insulte. Tifo au Virage Sud avec une pétée de torches/strobo qui donnera un joli rendu, pas grand-chose au Nord (une voile je crois). Le stade est moyennement garni, le secteur Fana déborde alors que le bas du virage (ou aucun groupe n’est présent) est quasiment vide. L’ambiance ne décollera jamais tellement, tout en restant correct, pas une coordination énorme entre groupes donc les chants sont décalés ou même différents parfois. Les bâlois, eux, se font entendre quelques fois, sur les blancs et sur les chants de plus faibles intensités, un gros craquage et quelques torches par ci par là. Ils ont fait une bonne prestation tout de même, bien que ca fasse chier de l’avouer. Sur le terrain, l’OM l’emporte 2-1 sans que ce soit un match particulièrement fou. Les balois donneront un peu plus de voix à la fin pour pousser les leurs à accrocher un match nul, mais que nenni, ils repartiront bredouille du 13. Par contre, à la fin du match, certains balois provoqueront un peu, mais de la provoc légère, entre les flics présents dans leur secteur, et l’hostilité de tout le stade, ils ne devaient pas se sentir très puissant.

Malgré les propositions de partir juste avant la fin pour éviter les bouchons et de perdre du temps pour le retour qui s’annonçait long, on décidera de rester quand même jusqu’à la fin et on sortira parmi les derniers du stade (hors Basel). De là, on s’arrête au MC Do non loin et on retourne chez Samo récupérer la bagnole. Il est 0h30, on s’apprête à quitter Marseille sans une grande motivation, mais bon le Santcho commençait 8h plus tard alors il faudra pas trainer. Après avoir risquer la panne sèche sur l’autoroute faute d’essence, on partira à une allure modérée en direction de la Suisse. L’occasion de croiser le convoi Balois (bus plaque allemande pour la plupart) composé de 10-12 bus. C’était pas l’envie les canarder qui manquait, mais bon on aurait fait difficilement le poids. Surtout quand la moitié de la bagnole était déjà en train de roupiller et de rêver de gros chichon. Avec le camarade Ponce, on se relaiera tant bien que mal pour conduire la Hyundai Turbo mais c’était pas facile tant la fatigue se faisait sentir. Red Bull, double express, souper à la tomate, tout y passera pour tenter de tenir le coup. Finalement, aux alentours de 6h30 on déposera Quentin à son taf. Son lieu de travail disposant d’un canapé pour les gens comme lui qui sont un peu dans le mal avant de commencer le boulot. De notre côté dernière ligne droite. On ira même jusqu’à Sierre poser Kenno (perso je l’aurais pas fait – j’étais passager) mais le bon Ben donnera ses dernières cartouches en virevoltant dans le Valais central. Enfin, il sera 8h et des poussières quand nous arrivons, enfin, à Sion. On trainera pas trop pour rentrer dans nos foyers respectifs afin de dormir quelques heures pour ne pas canner si jeune.

Voilà pour les souvenirs restants. Salutations à José Adailton.