La Pirogue
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Braga - Fiorentina

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Message par Marat Ven 24 Fév - 18:39

A défaut de vivre des émotions avec mes clubs de cœur, me voici contraint d’en vivre par procuration. Et c’est grâce à la Fiorentina (amis de Torino depuis plus de 30 ans) que je m’en vais grapiller quelques gouttes de bonheur.

Le départ de mon côté est fixé mercredi à 8h tapante. 2h de train puis 2h et des poussières d’avion (à contre cœur n’ayant pas trouvé d’alternative en bus/train) me voici à Porto. La température extérieure dépasse les 20 degrés, ce qui explique pourquoi je dégouline un peu avec ma grosse veste et mon cache cou. Je me pose non loin de l’aéroport en attendant mon Flixbus à destination de Braga. Le bus arrive et je grimpe à l’intérieur. Dedans un groupe de mecs lookés, je me demande qui c’est. Mais rapidement je capterais que c’est des mecs de la Fio. Arrivé 45 minutes plus tard dans la ville de feu Jorge do Braga. J’appelle mes compères du Toro qui étaient eux arrivés peu de temps avant. Ils me disent qu’ils attendent des gars de la Fio. Bref, je les retrouve dans cette gare routière et j’aperçois que les mecs qu’ils attendaient étaient en fait ceux de mon bus. Je les vois tous un peu stressé, ils voient des mecs lookés partout. Alors que la ville est rempli de gens de plus de 60 ans. En parlant de vieux, à noter la présence de deux cinquantenaires avec nous (peut-être même 60 pour un) qui ont toujours la passion ultras malgré leur âge avancé. C’est beau.

On part en direction de l’appart des mecs de la Fio. Là encore, pas tout le monde est serein et j’avoue ne pas capter pourquoi quand on connait un peu Braga et ses supporters (sans manquer de respect). Arrivé à l’appart on chill un moment, l’idée était de rester par là en attendant les autres mais je trouvais un peu con de s’enfermer alors qu’il faut bon chaud dehors et que la ville est chouette. Je tente d’expliquer aux présents notre visite dans cette ville il y a 6 ans avec "una passeggiata" pendant 2-3 jours qui nous a pas posé problème avec qui que ce soit. Finalement quelques gars se dévouent d’aller chercher des bières, puis on descend tous dans le jardin de fleurs en contrebas et on se pose là à picoler. Ca guette des potentiels ultras. Dès qu’un mec a moins de 40 ans et a des chaussures urbaines, ça commence à s’imagine que c’est un spotter des portatchs. Pendant qu’on continue à boire, d’autres sympathisent avec des marginaux locaux. En moins de 10 minutes, les aficionados de drogues en tout genre auront trouver de quoi satisfaire leurs nasaux ou leurs cerveaux. Le barman du bar qui se trouve à 50m nous fera le plaisir de venir nous servir des bières jusque dans ce parc. Que demander de plus. Après avoir bien profité du soleil, on part à la rencontre d’un des groupes qui étaient en train d’arriver à Braga. Ces derniers auront eu le mérite de faire le dép en J9. Respect. Ils étaient partis la veille au soir. On les capte dans un parking et les saluons. Beaucoup de jeunes mais également quelques bon vieux.

On se dirige ensuite à leur hôtel et on squatte le hall. Il me semble qu’on a passé des heures là-devant à attendre. Entre temps d’autres mecs viennent grossir tout ce peuple, arrivé par avion avec toutes les escales possibles et imaginables. L’organisation à l’italienne est là, à savoir le chaos. Rapidement, l’envie de manger aura atteint tout le monde et après moults discussions, on se dirigera vers le Mc Do du coin, non sans convaincre tout le monde. Mais faut dire qu’à 100, c’était compliqué de trouver une table. Ca bouge en cortège là-bas. Sur place tout le monde se restaure dans ce fast food d’enculé. Je me résoudrais à en faire de même malgré ma désapprobation totale de cette chaine. Déception qui continuera puisque mon régime alimentaire me contraindra à me prendre une soupe aux petits pois accompagné de frites. Forcément, les compagnons rigoleront bien devant mon menu du jour. Trêve alimentaire passée, on repart en ville à la recherche d’un bar. Petit cortège, 1-2 chant, on voit que les mecs ne veulent pas reproduire ce qu’il s’est passé à Twente avec 10-15 gars isolés qui font face à beaucoup de mecs déchainés. Une bombe agricole et quelques torches viendront agrémenter tout ce bordel qui ne nous fera clairement pas passer inaperçu dans cette ville calme. Les flics ne seront pas très loin en repérage. Finalement on se pose dans une rue jonchée de bars ou chacun pourra aller où il le désire. Une partie reste à l’affût du moindre bruit ou type étrange. Je trouve qu’ils en ont fait beaucoup pour un club tel que Braga, pas réputé pour être des chauds lapins. Et faut dire que faire ça là-bas c’est plus facile que dans certaines villes, de l’est notamment. Enfin bref. Petit mouvement de foule après qu’une voiture a fait des gestes. Forcément, dans toutes les tribunes c’est pareil, la moitié des gars qui courent et pensent avoir affaire à une top fight. Finalement c’était juste quelques gitans. Après avoir avalé moult bières, sangrias ou vino tinto, on se range. Ca repart en cortège avec là-aussi des flics bien présents mais qui resteront passifs. La majorité des mecs ayant réservé les hotels/apparts très proche, on fera tous le même chemin. De notre côté on est les premiers à quitter le cortège pour rejoindre l’appart, on salue vite fait les gens autour et on rentre. Dans l’appart, on profitera d’un canapé lit avec mon compère du Toro, Comax, ayant l'âge de ma mère. Avant d’aller dormir, on refait le monde autour d’une dernière bière ou autres pour les plus motivés avec les 2 Viola qui nous offrent le logement. Etant donné que ces derniers sont jeunes (20-22) on parlera un peu de mouvement, du passé, des bagarres dans les années 80-90, de la répression, de la Suisse. Bref, des discussions toujours sympathiques avec des gens qui vivent la même passion mais dans un autre pays. Finalement quelques heures plus tard on ira se coucher. Réveil matinal pour tous, une douche enfin mérité après presque 3 jours d’abstinence et on filera au bistrot du coin, celui même où on squattait les bières la veille. Déjeuner sous un beau soleil, on peut déjà se foutre en t-shirt à 11h du mat, assez dingue pour le mois de février. Pendant que certains commanderont leur première chope, on appréciera les défilés de carnaval des mioches du coin non sans un fond musical de tambour. Puis après avoir été récupéré le gros des troupes à l’hôtel, on prend la direction d’un petit bar sur une place non loin. A ce moment, on doit être déjà 200-300, donc on passe pas trop inaperçu. Et au fur et à mesure de la journée, de nombreux fans lambdas viendront se joindre à nous. On apprendra que 2 mecs se sont fait serrer. Ca chauffe un peu, les flics débarquent avec des espèces d’énormes fusils (j’imagine balle en caoutchouc mais on aurait dit des trucs d’armée). La décision sera de rester tranquille en espérant qu’ils soient relâchés rapidement. Tout le monde retourne donc au bar. On prendra place dans un resto à côté pour un petit encas. Pas grand choix là-dedans à part du Bacalhau, et des menus à base de tranches de porcs. Pour ma part ça sera du pain et les restes des collègues comme dans mes belles années gitanes. On retourne sur la place et ça picole bien comme il faut. Il doit y avoir maintenant 600-700 types présents, pas mal familiale aussi. Mais aussi de bon vieux comme on en fait plus, long cheveux, vestes en jeans, quelques touches en moins sur le piano et une grosse voix rauque qui sentent les 30 ans de Marlboro rouge. Un beau look à être à la tête d’un groupe de reprise d’ACDC ou des Rolling Stones

Finalement en fin d’aprem, après avoir récupéré les 2 arrêtés, tout ce beau monde se dirige en cortège au stade. Ca part mal puisque les types partent du mauvais sens. Finalement, ça se redirige rapidement, les flics ouvrant ce cortège, mais on les sent tendu. Ca part dans un beau bordel de chants et de quelques fumis. Au bout de 5-10 minutes on voit un mouvement de foule, un mec au loin en train d’être tiré par terre et un début d’émeute. Ca durera presque 5 minutes avec des flashballs, des matraques, des corps à corps à coup de ceintures et de mats de drapeau. Le tout au milieu de lambdas et de familles. Je pense que la majorité a vu les vidéos de ces porcs en bleu et leur impunité. Tout ça pour choper un gars et sa torche au milieu de la foule. La proportionnalité ils ne connaissent pas. Plusieurs blessés assez salement dont un mec qui a pris je ne sais pas combien de balles en caoutchouc. Le gars arrêté (le premier) était un de Torino (pas un de ceux avec qui j’étais mais d’un autre petit groupuscule). Forcément, les autres sont un peu dégoutés et inquiets. Le cortège repart après avoir calmé les choses, les flics qui demandent que les gens enlèvent les ceintures de leurs mains sinon ils ne laissent pas partir. Assez tendu jusqu’au stade, les leaders et certains du noyaux des 1926 feront un peu la police eux-mêmes pour éviter que ca reparte en couille pour rien et on arrive au stade bien en retard dans un climat toujours tendu. Un gros merdier pour rentrer avec plusieurs barrages de contrôles : billets, fouilles, billets encore. Le secteur visiteur a été déplacé par rapport à notre visite en 2016. Il est maintenant de l’autre côté de la tribune, tout à droite. Sur place déjà du monde, les groupes attendront que tout le monde soit dedans avant de chanter. Ca commence à la 25-30ème environ. Le score était déjà de 0-1 sauf erreur. L’ambiance décolle pas trop mal et le score aidera pas mal à bien se motiver bien que les évènements d’avant match auront quand même impacté le moral des troupes. De mon côté je remarque l’absence de mes collègues granata. Après discussion j’apprendrais qu’ils sont tous partis à l’hôpital pour voir notre camarade arrêté. Le mec se sera fait encore taper dans le fourgon de flics, bilan 13 points de suture à la tête. Bravo la police. Il finira sa soirée au poste malgré tout ça. Ca fait chier. Faire autant de km pour finir là… Heureusement qu’il me reste ma fiole de Williamine pour me changer les idées. J’en profiterais pour faire déguster à mes collègues du soir. Un petit schlouc dans le thé froid et tout devient tout de suite plus agréable (eh oui pas de gnole pour ce match de conference league). La Willimaine aura convaincu tout ceux qui l’auront testé bien qu’ils étaient surpris de sa teneur en gnole.  Sur le terrain, on passe à 0-4 grâce notamment à ce trouduc de Cabral (ancien balois). On oublie pas de chanter contre les flics de temps en temps mais le secteur visiteur donnera une bonne perf en jouant à domicile. Pour le reste pas grand-chose à signaler, les « ultras » de Braga étant placé dans la tribune du dessous de nous, à l’opposé, on ne les verra pas du tout, tout au plus entendu 1 ou 2 fois sur les blancs mais ca reste faible. Le stade est toujours sympathique et très atypique. Fin du tcheum, on attend patiemment que tout le stade se vide avant de pouvoir sortir. Énormément de flics présents dans le stade comme aux alentours.

Finalement on retourne en ville en cortège dans le calme. Je retrouve les gars du Toro, un peu dépité. Ils avaient un hôtel réservé à Porto et fileront là-bas. De mon côté je reste avec mes compères de la veille et j’irais me faire un resto avec les autres de leur groupe. Assez improbable comme groupe, des gars entre 20 et 50 ans avec différents styles. On se fout dans une espèce de restaurant familiale avec un type qui n’a pas arrêté de faire des allers et retour pour nous amener à boire et à manger (même sans rien demander). Encore une fois, pas gâté par la diversité des plats, je me rabattrais sur une soupe et une salade. Je surprendrais un peu les collègues mais bon en tant que bons gauchistes ils ont su faire preuve de tolérance. A un moment tout le monde sort en courant mais c’était une fausse alerte, un type de Braga qui avait juste fait une remarque ou provoqué. On se remplira la panse (un peu au moins) et on retournera aux hotels/apparts/camping. Oui parce que les vieux de la bande là avaient loué un camping-car en Espagne et ont choisi de pioncer dans un camping. Bon délire. Je salue les gars et pars à l’appart ou on profitera encore de papoter un moment avant de dormir. Les mecs se réveilleront vers 7h pour aller chopper le bus pour Porto et l’avion. Je les saluerai et remercierai pour tout puis j’irais me refoutre au pieu encore un petit moment.  Après avoir profité de ranger cet appart de malheur et cacher les traces de drogues, je m’en vais profiter un peu solo de cette ville. Toujours carnaval et ces mioches déguisés. Puis départ à Porto en début d’aprem ou je visiterais un peu la ville. Petit resto vegan le soir pour combler mon manque et je me ferais une soirée tranquille et reposante. Le samedi, après un petit déj dans une jolie boulangerie touristique je prends le métro pour l’aéroport. Dans le métro des gars de la Fio s’asseyent à côté de moi. Des lambdas âgés entre 25 et 70 ans. La vrai Italie ou les types auront parlé la moitié du voyage de bouffe. Mention au type qui aura eu sa femme au téléphone pour lui faire un compte rendu culinaire de tout ce qu’il a mangé la veille.

Je prends congé de ces derniers et part à la conquête de petit souvenir alcoolisé à ramener au Duty Free. Avion qui part en retard à cause d’autres ritals (âgé entre 50 et 80 ans) qui feront tout un raffut pour s’asseoir. Je me les coltinerais tout le voyage (forcément). Si j’avais pas des origines italiennes qu’est-ce que les détesterais parfois. On arrive à Zurich avec 15-20 de retard, je prévois déjà les plans pour prendre le train. En moins de 20 minutes j’arriverais à quitter le terminal, rejoindre la gare, passer par la Coop Pronto acheter un pack de Feld, retirer du fric et prendre mon train. Assez fier de mon exploit, je m’ouvrirai une bière pour fêter ça. Mais pas le temps de boire que je dois quitter le train. En effet le trajet Kloten-Winterthur durera seulement 13 minutes. Arrivé à Winti, je raterais Sim de quelques minutes n’ayant pas daigné répondre à ses appels. J’arrive au stade et finalement je serais contraint d’attendre les copains qui étaient partis avant moi de Sion. Tcheu. Bon je m’arrête là comme on est sur un match de Sion et je laisse un motivé faire un CR de celui-ci. Buon dia.
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Message par Marat Ven 24 Fév - 19:01

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